Sujet :
Nous affichons dans cette page les réponses aux questions qui sont les plus fréquemment formulées sur le parc éolien. Si vous vous posez une question, nous vous invitons à venir prendre connaissance de ce contenu en premier lieu.
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Besoins énergétiques et justification du parc éolien
L’électricité produite par le parc éolien est acheminée sur le réseau de distribution d’Hydro-Québec. En effet, Hydro-Québec Distribution est l’acheteur de l’électricité et distribue cette énergie selon les besoins de sa clientèle dans la région et sur le territoire québécois.
Le parc éolien communautaire Viger-Denonville a été soumissionné dans le cadre d’un appel d’offres lancé par Hydro-Québec Distribution en avril 2009. Le choix des projets a été annoncé en décembre 2010.
Le parc éolien communautaire Viger-Denonville a été choisi en raison de son bon potentiel éolien, de sa proximité avec une ligne de transport électrique et de son intégration harmonieuse dans l’environnement et au sein des communautés hôtes. Ce site a été préconisé par la MRC de Rivière-du-Loup, partenaire du projet.
Processus de consultation
Depuis l’automne 2009, les résidants de Saint-Paul-de-la-Croix et de Saint-Épiphane ont reçu de l’information sur le projet par l’entremise des bulletins municipaux. Des séances d’information et de consultation publiques ont été tenues en avril 2010, en mai et en novembre 2011 dans les deux municipalités. À ces occasions, les résidants ont pu poser leurs questions sur les différents aspects du projet.
Par ailleurs, plusieurs moyens sont mis à la disposition des citoyens pour faire part de leurs questions ou commentaires sur le projet. Le site web, du projet Viger-Denonville présente plusieurs informations et réponses aux questions les plus fréquentes. Il est possible de poser des questions directement sur http://eolienvigerdenonville.com/ ou encore de communiquer avec les représentants du projet aux coordonnées suivantes :
- MRC de Rivière-du-Loup
Michel Lagacé
Tél. : 418 867-2485 - Innergex énergie renouvelable
Daniel Giguère
Tél. : 450 928-2550
Il n’est pas possible d’installer des éoliennes supplémentaires dans le cadre du projet de parc éolien communautaire Viger-Denonville. Au Québec, le développement éolien se fait en réponse à des appels d’offres d’Hydro-Québec Distribution. L’appel d’offres dans lequel s’est inscrit le projet Viger-Denonville limite la taille des parcs éoliens à 25 mégawatts. Ainsi, ce projet comporte 12 éoliennes pour une puissance installée de 24,6 mégawatts.
Durée de vie des éoliennes
La durée de vie certifiée des éoliennes est de 20 ans. En vertu du contrat d’achat d’électricité d’Hydro-Québec Distribution, les manufacturiers d’éoliennes doivent fournir un certificat qui garantit une durée de vie de 20 ans. En réalité, en fonction des conditions météorologiques présentes sur le site ainsi que de la qualité du programme d’entretien, cette durée de vie peut être prolongée.
C’est vrai. La durée du contrat d’achat d’électricité entre Parc éolien communautaire Viger-Denonville s.e.c. et Hydro-Québec Distribution est de 20 ans. Si le contrat n’est pas renouvelé par les deux parties après 20 ans, le parc éolien sera démantelé selon les règles en vigueur. Afin de s’assurer du démantèlement du parc éolien, Hydro-Québec Distribution exige la création d’un fonds dans lequel Parc éolien communautaire Viger-Denonville s.e.c. versera les montants requis. L’estimation des montants à verser dans ce fonds a été faite par une firme spécialisée et indépendante afin de garantir qu’ils soient suffisants pour couvrir les coûts du démantèlement.
Tremblements de terre et zone sismique
Oui. Les ingénieurs tiennent compte des conditions sismiques (risques de tremblements de terre) et des conditions du terrain (type de sol, dépôts meubles, roc, etc.) lors de la conception des fondations des éoliennes, en conformité avec les normes du Code national du Bâtiment (CNB).
La zone sismique de Charlevoix, qui s’étend jusqu’à la région de Kamouraska, est une zone de sismicité active. Cette zone a été sujette à cinq séismes de magnitude égale ou supérieure à 6 depuis 1663. Cependant, dans la région immédiate du parc éolien Viger-Denonville, très peu de séismes ont été enregistrés historiquement. De plus amples informations sur la sismicité historique de la région sont disponibles sur le site de Ressources naturelles Canada.
Impact sur la faune
Au Québec, la mortalité d’oiseaux occasionnée par les éoliennes est très réduite. Au cours des années 1980, en Californie notamment, certains parcs éoliens mal localisés et construits avec des tours en treillis ont eu un impact important sur certaines espèces d’oiseaux. À la suite de ces expériences malheureuses, des recherches ont permis de mieux connaître le comportement des oiseaux et d’assurer une localisation adéquate des éoliennes. Les observations faites à la suite de la construction des parcs éoliens plus récents ont permis de constater que les éoliennes causent très peu de mortalité d’oiseaux en comparaison d’autres types d’infrastructures ou d’activités humaines. Des études [1] ont permis d’évaluer qu’à l’échelle nord-américaine la mortalité d’oiseaux due aux éoliennes se situe entre 1,8 à 2,2 oiseaux/éolienne/année. Au Québec, elle est de 1,8 oiseau/éolienne/année.
[1] Erickson, W. P., Johnson, G. D., Strickland, M. D., Young Jr, D. P., Sernka, K. & Good, R. E. (2001). Western EcoSystems Technology Inc. Avian Collisions with Wind Turbines : A Summary of Existing Studies and Comparisons to Other Sources of Avian Collision Mortality in the United States
Impact sonore
Le niveau sonore des éoliennes dépend principalement de l’endroit où l’on se situe par rapport à elles. Par exemple, à la base d’une éolienne, le niveau sonore perçu sera d’environ 60 décibels (dBA). Il est donc tout-à-fait possible d’avoir une conversation normale à la base d’une éolienne sans devoir hausser la voix. Cependant, plus on s’éloigne d’une éolienne plus l’intensité sonore de celle-ci est faible. En ce qui concerne le parc éolien Viger-Denonville, l’éloignement des éoliennes permettra d’assurer un niveau sonore maximal de 40 dBA au mur extérieur de chaque résidence. Ce niveau sonore équivaut à un chuchotement dans une bibliothèque. Cette valeur est suggérée par le Ministère du Développement Durable, de l’Environnement et des Parcs (MDDEP) dans sa note d’instruction 98-01 et correspond à l’une des façons de faire les plus strictes dans le monde.
Il est important de mentionner que les éoliennes ont leur intensité sonore maximale seulement lorsque les vents sont élevés. Par conséquent, d’autres sources de bruit (feuillage des arbres, grincement de branches, etc.) seront également présentes et pourront rendre le son des éoliennes à peine audible. Par faible vent, les pales des éoliennes tournent moins vite et leur intensité sonore diminue. Finalement, la meilleure façon de se faire une opinion quant au son émis par les éoliennes reste encore de se balader dans un parc éolien et de tendre l’oreille.
L’échelle des décibels A est représentative du niveau sonore perçu par l’oreille humaine. Cette échelle varie de 0 dBA (seuil de l’audibilité de l’oreille humaine) à environ 130 dBA (seuil de la douleur). La figure suivante permet d’illustrer certains exemples de la vie de tous les jours associés à cette échelle.
Non. Les infrasons produits par les éoliennes sont étudiés depuis plusieurs années dans plusieurs pays et par plusieurs chercheurs. L’ensemble des conclusions des ouvrages crédibles dans ce domaine sont toutes similaires à ce qu’affirme l’Institut National de Santé Publique du Québec (INSPQ) dans son rapport datant de septembre 2009 : « les infrasons produits par les éoliennes ne semblent pas constituer une nuisance ni une menace pour la santé des riverains. » Ainsi, bien que les éoliennes produisent des infrasons, leur intensité n’est pas suffisamment élevée pour représenter un risque pour la santé des résidents avoisinants un parc éolien.
Champs électromagnétiques
Non. La conclusion de l’Institut National de Santé Publique du Québec (INSPQ) portant sur l’impact potentiel des champs électromagnétiques des éoliennes sur la santé humaine est claire : « Les éoliennes elles-mêmes n’entraînent pas de problèmes de santé dus aux champs électromagnétiques. ». Cette conclusion s’explique principalement par le fait que la tension électrique (voltage) des éoliennes est faible et que la distance séparatrice entre les éoliennes et les résidences est grande. De plus, dans le cadre du parc éolien Viger-Denonville, le réseau collecteur (réseau électrique entre les éoliennes) est enfoui.
Ombres mouvantes
Non. Lorsque les éoliennes sont localisées à plus de 500 mètres des résidences, ce phénomène appelé ombres mouvantes est perçu moins de 1 % du temps. Comme les éoliennes du parc éolien Viger-Denonville sont toutes localisées à des distances supérieures à 600 mètres, que le couvert nuageux cachera à l’occasion le soleil et que les éoliennes ne sont pas toujours positionnées perpendiculairement au soleil, il est assumé que l’effet d’ombrage se produit beaucoup moins fréquemment que 1 % du temps.
Jets de glace
Étant donné la grande distance d’éloignement des éoliennes (plus de 600 m des résidences), du fait que l’accès aux éoliennes est limité (toutes les éoliennes sont localisées sur des terrains privés) et qu’un suivi en continu de l’état de fonctionnement des éoliennes est fait, il est assumé que les risques d’accidents causés par des jets de glaces sont pratiquement nuls.
Autres questions
L’analyse du cycle de vie complet d’un projet éolien permet de constater que ce dernier produit 34 fois plus d’énergie que ce qui aura été nécessaire pour son développement, sa construction, son entretien et son démantèlement.
C’est ce que l’on appelle le rendement de l’investissement énergétique. Ainsi, l’énergie éolienne est très avantageuse sur ce point lorsqu’on la compare à d’autre source de production d’énergie.
Non. Affirmer que les éoliennes ne fonctionne que 30 % du temps revient à dire que le vent ne souffle que 3 mois par année. En réalité, les parcs éoliens au Québec produisent de l’électricité plus de 80 % du temps. Une éolienne démarre lorsque les vents avoisinent 12 km/h et s’arrête lorsqu’ils dépassent environ 90 km/h. Le 30 % mentionné précédemment représente le ratio entre l’énergie réellement produite et l’énergie que l’éolienne aurait produite si elle fonctionnait constamment à sa puissance maximale. Ce ratio théorique (aussi nommé facteur d’utilisation) est utilisé afin de donner une indication de la production énergétique moyenne d’un parc éolien.
La complémentarité entre les éoliennes et les centrales hydroélectriques provient principalement du fait qu’il est possible de stockée de l’eau des réservoirs derrière les barrages lorsque les éoliennes produisent de l’énergie et de turbiner cette eau lorsque les vents sont plus faibles. Voir le site internet d’Hydro-Québec.